Comment créer une auto-entreprise en ligne ?

Si vous exercez une activité seul(e), l’auto-entrepreneuriat est le statut idéal pour vous. Les démarches administratives ainsi que les obligations comptables sont simplifiées. De cette façon, il est facile de démarrer une nouvelle activité tout en bénéficiant d’aides. L’auto-entrepreneur peut également exercer plusieurs activités et profiter d’un meilleur régime fiscal et social. Cependant, il faut franchir différentes étapes pour déclarer son auto-entreprise. Voici les détails.

Se déclarer auto-entrepreneur

Pour avoir le statut d’auto-entrepreneur, il faut suivre certaines étapes clés. Il faut commencer par déclarer l’activité de votre auto-entreprise en ligne.
Si vous êtes en début d’activité, vous devez juste fournir une photocopie de carte d’identité et remplir le formulaire P0 Auto-entrepreneur. Ce dernier contient des informations sur la civilité, les activités ainsi que le lieu d’exercice. Certaines activités telles que les métiers d’électricien ou ceux dans le bâtiment doivent obtenir le niveau de qualification requis. Une fois le dossier constitué, il faut le déposer auprès du Centre de Formalités des Entreprises selon votre domaine d’activités. À noter qu’à partir de janvier 2016, il faut déclarer son début d’activité en ligne. De ce fait, vous devez scanner toutes les pièces justificatives afin de pouvoir les envoyer numériquement. Lors de votre inscription, vous avez deux choix à faire en ce qui concerne l’imposition sur le revenu. Que ce soit pour une imposition classique ou un versement fiscal libératoire, sachez qu’ils ont chacun leurs avantages respectifs.

Quels sont les justificatifs complémentaires ?

Pour ceux qui sont dans l’artisanat ou le commerce, il y a quelques démarches supplémentaires à faire. En effet, ils doivent s’immatriculer au Registre du Commerce et des Sociétés ainsi qu’au Répertoire des Métiers. Si vous exercez dans l’artisanat, vous devez rassembler une déclaration de non-condamnation et un justificatif de domicile. Ces pièces sont à fournir au CFE de la Chambre des Métiers de l’Artisanat.
Si votre secteur d’activité demande une qualification voire une expérience professionnelle, il faut joindre à votre dossier une photocopie de votre diplôme ou une attestation d’expérience. Cela concerne principalement les auto-entrepreneurs dans la construction, la coiffure et l’esthétique, l’entretien et la réparation des véhicules et la fabrication des produits frais. Le plombier, l’électricien et le chauffagiste doivent également faire preuve de qualification ou d’expérience afin d’exercer leur activité.
Selon Auto-entrepreneur.pro, les commerçants doivent également fournir ces documents au CFE de la Chambre de Commerce et de l’Industrie correspondante.
Il est à souligner que l’immatriculation reste gratuite. Cependant, il faut prévoir une taxe pour frais de chambre consulaire. Celle-ci est prélevée en même temps que les cotisations sociales, par mois ou trimestre.

Quelles obligations comptables pour une auto-entreprise ?

Être auto-entrepreneur demande certaines obligations. En effet, la responsabilité dans une micro-entreprise n’a pas de limite. En premier lieu, vous devez penser à la couvrir de tout risque. Cette action est obligatoire selon votre secteur d’activité. L’assurance de responsabilité civile professionnelle est une obligation si vous travaillez dans la santé ou le bien-être, la construction et le transport. Elle est également requise pour ceux qui exercent des activités sportives, de loisirs ou culturelles et ceux qui sont dans les assurances et l’automobile. Cette couverture prend en charge le dommage au bien corporel, immatériel et matériel que l’auto-entrepreneur a pu causer aux tiers. Ceux qui sont dans la construction doivent souscrire une assurance décennale. Cette dernière les protège pendant une dizaine d’années à partir de la date de réception des travaux. Ensuite, il faut déclarer le chiffre d’affaires de la société au dernier jour de tous les mois ou par trimestre. Cette déclaration est à réaliser obligatoirement que vous aviez un chiffre d’affaires nul ou non. Il faut toutefois noter que, pour les auto-entrepreneurs, le chiffre d’affaires est plafonné selon la nature de leur activité. Pour les artisans et les commerçants, le chiffre d’affaires est limité à 72 500 euros hors taxes. Pour l’achat, la vente ou revente des produits ou denrées consommables sur place, et les services d’hébergement, le plafond est de 176 200 euros hors taxes. En cas de dépassement des seuils, cela entraînera des conséquences fiscales et sociales. À noter qu’à partir de 2018, tous les auto-entrepreneurs sont assujettis à la TVA si leur chiffre d’affaires annuel dépasse les paliers.